La « Langue d’OC » ou les langues d’OC
L’expression « Langue d’oc » est apparue en pays d’oïl, probablement avant les années 1280, et presque toujours pour désigner des territoires ; mais l’on n’a pas de trace de son emploi dans le Midi pour en désigner la langue ; après 1360, elle n’a plus désigné que les territoires du futur Languedoc.
Sont aussi étudiés d’autres noms, utilisés le plus souvent sans grande rigueur : ainsi « Occitanie » est la forme française du latin Occitania, qui traduisait jadis le mot Languedoc, mais avant la fin du XVIIIe siècle, en français ou en un parler d’oc, on n’a aucune trace du mot « Occitanie » pour désigner un pays, ni du mot « occitan » pour désigner un peuple et une langue.
De fait, nos conceptions contemporaines erronées ont leur principale origine chez Frédéric Mistral. Car si son irremplaçable dictionnaire Lou Tresor dou Felebrige mentionne sept « principaux dialectes » de la langue d’Oc moderne », il les a pratiquement ignorés dans ses autres écrits : il n’a connu que son prouvençau de Provence qu’il espérait, au moins au début, étendre à l’ensemble des Pays d’Oc.
Le Félibrige a poursuivi sur la même voie : « langue d’oc » unique et supériorité du provençal rhodanien de Mistral. L’occitanisme a fait de même, mais au profit du languedocien.
Un ouvrage décapant à tous les sens du terme et qui permet, enfin, de tordre le cou à bien des idées reçues grâce à un travail scientifique mené sur les archives historiques, linguistiques et littéraires des siècles passés.
Jean Lafitte, membre correspondant de l’Académie de Béarn et de plusieurs associations de défense des langues d’oc, docteur en sciences du langage, a publié de nombreuses études linguistiques centrées sur le gascon.
Guilhem Pépin, docteur et chercheur en histoire médiévale de l’Université d’Oxford, a publié dans des revues historiques plusieurs articles sur l’histoire de l’Aquitaine anglo-saxonne (1152-1453).
Prix : 19,95 euros